Recherche Recherche partenariale Prix Christian Polak 2019

Édition 2019 du Prix FFJ/Christian Polak


Lauréate : Myriam Akian (Université Paris Diderot)

Après 3 ans de CPGE au Lycée Thiers à Marseille et une Licence d’Histoire à l’Université Aix-Marseille (2012), Myriam Akian a poursuivi des études d’Archéologie spécialisées sur l’Extrême-Orient à l’Université Paris Sorbonne Paris-IV (Licence 2014, Master 2016). En parallèle, elle obtient une Licence de Philosophie à l’Université de Paris-Nanterre X (2014) et entame des études de japonais (Licence 2016, Master 2018) à l’Université Paris-Diderot. Depuis elle poursuit des recherches doctorales au sein de l’école doctorale E131 et du CRCAO sur les questions de l’Archéologie et de la création de mémoire au Japon.

Mémoire : Le Site archéologique de Mukibanda
Mouvement citoyen pour la protection du site, Archéologie et Création de Mémoire

Selon P. Nora, le site archéologique n’appartient à aucun « milieu de mémoire » et n’est pas non plus un « lieu de mémoire ». Et de fait, avant sa découverte, il ne possède pas de place dans la mémoire collective à proprement parler. Un des enjeux majeurs de la protection et de la sauvegarde d’un site archéologique devient ainsi la création d’une mémoire du site dans la population. A l’heure où la question patrimoniale a pris une importance considérable dans les enjeux tant culturels qu’économiques et d’identité locale, il nous a semblé essentiel de tenter d’analyser de quelle manière se forme et se crée la mémoire d’un site archéologique à travers l’étude de cas d’un site archéologique au Japon qui a fait l’objet d’un mouvement citoyen pour sa protection à la fin des années 1990. C’est par une approche multipolaire combinée – mêlant à la fois approche sociologique, historique et de la Public Archaeology – que ce travail interroge les rapports entre mémoire et archéologie au regard du cas particulier du site de Mukibanda, dans le département de Tottori, au Japon.


Mention spéciale : Kanako Takeda (ENS Lyon)

Titulaire d’un master en Sociologie de l’ENS de Lyon, Kanako Takeda se spécialise sur la migration des femmes, la mixité conjugale et la vie des femmes (est-asiatiques). Effectuée dans le cadre d’un contrat doctoral à l’EHESS en 2018, sa thèse a pour objectif de comprendre l’effet de la migration et la mixité conjugale sur la construction de la carrière professionnelle des femmes est-asiatiques en France.

Mémoire : Injustice ménagère dans le couple mixte : à travers les récits des femmes migrantes japonaises à Lyon et à Paris

Dans un contexte où la migration féminine est de plus en plus remarquable au regard de son ampleur et de sa représentation dans la société française, Kanako Takeda s’est intéressée à la manière dont les femmes migrantes japonaises s’organisent en couple mixte avec leur partenaire non-japonais en France, au prisme de la répartition de leur travail domestique au sein du ménage. Mettant en lumière les modes de justification de cette répartition par les femmes japonaises rencontrées, son mémoire élucide l’effet de la migration et la mixité sur la reconfiguration des imaginaires et attentes quant à leur rapport de genre au sein du couple. De plus, ce mémoire contribue à comprendre comment les contextes de leur socialisation primaire influencent leur perception de rapports de genre dans le couple mixte.

Projet scientifique

Kanako Takeda oriente sa carrière en tant que chercheuse dans divers champs sociologiques tels que la mixité, la migration des femmes, la conjugalité et la famille, et le travail et la vie privée des femmes, notamment est-asiatiques. Consciente de l’importance des avancées sociologiques pour la société, elle a pour ambition de rendre accessible ses expériences et connaissances au plus grand nombre, aux moyens de discussions publiques, rencontres et publications.